BAPTISTE GRISON arts visuels + arts médiatiques
Addenda
En 2024, qu'en est-il de la flore observée par Marie-Victorin ?
En duo avec Yves Lavoie
Photographies au collodion humide et photographies numériques
Exposition à partir du 4 août 2024 aux Jardins de Métis.
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En 1935, le frère Marie-Victorin publiait sa fameuse Flore laurentienne qui devint instantanément le point de repère de notre compréhension de la diversité des végétaux au Québec. Cet ouvrage représente aujourd’hui un élément central de notre patrimoine scientifique - une sorte de marqueur temporel de l’état de la biodiversité québécoise. Près d’un siècle plus tard, force est d’admettre que bien des choses ont changé !
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On sait combien il est difficile de procéder à un inventaire exhaustif de la faune ou de la flore sur un territoire: le vivant est par définition en mouvement, et ce qui était là hier ne l'est peut-être plus aujourd'hui - ou inversement. Les espèces luttent pour leur espace vital, elles s'envahissent; elles s'adaptent aux conditions changeantes, ou bien disparaissent: il en va de l'ordre même des choses, même si le phénomène est tout particulièrement actif lors des périodes de perturbation des écosystèmes.
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C'est justement le cas, ici et maintenant au Bas-Saint-Laurent, en cette époque marquée par d'importants dérèglements climatiques d'origine humaine. Des espèces végétales apparaissent dans cette région qui leur était auparavant inhospitalière, qui font alors concurrence à d'autres déjà installées mais qui soit se trouvent affaiblies par ces mêmes changements, soit se révèlent insuffisamment équipées pour faire face à une adversité nouvelle.
Appuyé par les connaissances du botaniste Ludovic Jolicoeur, nous vous proposons ici une incursion photographique dans la flore apparue au Bas-Saint-Laurent depuis une centaine d’années.
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Découvrez le récit numérique de Michaële Perron-Langlais Revoir la flore laurentienne publié par Radio-Canada sur le projet.
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Yves Lavoie est un photographe autodidacte. Il tient un studio de portrait au collodion humide, un des plus anciens procédés photographiques, à St-Anaclet dans le Bas-St-Laurent. Son approche de la photographie – et particulièrement du portrait – est inspirée de réflexions sur l'importance des objets comme support de mémoire et de transmission. C'est une pratique intime, centrée sur la rencontre, qui laisse place à la co-création avec les personnes qui viennent poser. www.encavale.ca
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Ludovic Jolicœur, professeur de botanique à l'Université du Québec à Rimouski, est le collaborateur scientifique de ce projet. Il a inventorié et validé l’identification taxonomique des plantes retenues.
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